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Out There

Une traversée de l’espace en solitaire

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Nous sommes en 2014 et l’homme n’a toujours pas posé un pied sur Mars, n’a toujours pas colonisé la Lune, n’a toujours pas exploré l’intérieur d’un trou de ver ni rencontré la moindre race extra-terrestre. La conquête de l’espace telle qu’elle était rêvée dans les années 70 n’a pas eu lieu, et il faut bien dire qu’aujourd’hui, les yeux fixés sur nos écrans de smartphones, finalement tout aussi futuristes, on prend bien peu de temps pour penser aux étoiles. Heureusement, il y a Out There.

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Jeu riche en textes, Out There est jouable en langue française, ce qui est assez rare pour être souligné

Out There nous fait incarner un astronaute, se réveillant de cryogénisation au beau milieu de l’espace («out there»). Il est seul, sans personne à qui parler, et sans la moindre idée de ce qu’il fiche ici. En l’absence d’information, sa seule chance de retrouver la planète Terre, ou au moins des réponses, c’est d’avancer de système en système, de sauter de vaisseau en vaisseau, et tragiquement de tomber de Charybde en Scylla.

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À l'abordage !
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Ha oui, parce que vous allez perdre.

Souvent.

Très souvent.

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Presque tout le temps en fait.

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C'est-ça, marrez-vous!

Out There en effet est un rogue-like spatial, à la manière de l’antique Starflight ou du plus récent Faster Than Light, et qui dit rogue-like dit « die and retry »…en boucle. Out There nous laissera cependant le temps d’apprécier le paysage, constitué de naines jaunes, de géantes rouges, de trous noirs et de peurs bleues.

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Mon Dieu ! C'est plein d'étoiles !

S’il emprunte de nombreux éléments de gameplay à ceux qui l’ont précédé (l’obsession du forage de Starflight, les événements aléatoires de Faster Than Light, le langage extra-terrestre à décrypter de l’Arche du Captain Blood…) Out There se démarque notamment par un parti pris unique : il ne contient pas le moindre combat spatial. Le jeu comporte bien des races extra-terrestres, mais toutes celles-ci sont pacifiques, ou du moins indifférentes de notre sort. L’espace est déjà suffisamment dangereux pour qu’on y mène des guerres stériles.

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C'est une excellente question M.Endive.

Cette absence d’altercation renforce paradoxalement notre sentiment solitude, tout comme notre incapacité première à comprendre les langues extra-terrestres et l’étroitesse de notre vaisseau qui nous poussera sans cesse à réorganiser ses équipements, à abandonner notre cargaison, à choisir entre l’asphyxie et l’explosion.

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Les claustrophobes auront de bonnes raisons de paniquer

Mais la solitude ne sera pas notre seule compagne dans cette aventure interstellaire, il y a aussi la mélancolie, provoquée par la musique planante de Siddharta Barnhoon, les monologues intérieurs de l’astronaute écrits par FibreTigre et les illustrations de Michaël Peiffert évoquant les Pulps SF des années 30.

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On est peu de choses

L’aspect répétitif du début du jeu participera aussi à cette impression, mais n’allez pas croire qu’Out There tourne en rond : sa routine aura vite fait d’être brisée par divers événements et rencontres du troisième types, quant à la course effrénée au fer et au fuel elle se calmera au fur et à mesure des améliorations du vaisseau, laissant la place à des terraformations, des destructions de planètes, et autres actions de plus grande envergure.

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D'astronaute paumé au milieu de nulle part, devenez dieu

Out There comporte trois fins (en excluant bien sûr les nombreux game over possibles), et une multitude d’événements lui garantissant une rejouabilité exceptionnelle (après tout, c’est un rogue-like…il n’y a pas deux parties qui se ressemblent). C’est sûr, Out There va vous envoûter, pourvu que vous lui accordiez sa chance, et peut-être bien qu’après ça, vous les regarderez plus souvent, ces fichues étoiles.

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