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WhatsApp ne sera jamais sécurisé d’après le créateur de Telegram

Après la détection d’une énième faille majeure de sécurité, le cofondateur de Telegram s’interroge sur la capacité de WhatsApp à protéger les données de ses utilisateurs.

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Nous en parlions dans nos colonnes il y a quelques jours. WhatsApp était à nouveau victime d’une faille de sécurité majeure. Une brèche qui avait permis à une société israélienne (aux activités plutôt obscures) de répandre Pegasus, un spyware utilisé pour espionner certains utilisateurs.

Entre temps, WhatsApp a fait le nécessaire en déployant un correctif de sécurité, et en appelant tous les usagers à mettre à jour au plus vite l’application. Seulement, comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir. Et pour Pavel Dourov, cofondateur de Telegram, les équipes de WhatsApp n’ont pas vraiment compris l’adage.

Telegram, un exemple de sécurité ?

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Pour l’informaticien russe, la fiabilité et la sécurité de WhatsApp est une catastrophe : « L’histoire de WhatsApp est récurrente : du chiffrage inexistant des ses débuts à une succession de problèmes de sécurité étrangement adaptés à la surveillance », dénonce-t-il dans un billet paru sur sa chaîne Telegram. Dans ce communiqué titré « Pourquoi WhatsApp ne sera jamais sécurisé », l’homme enfonce littéralement le service de messagerie instantanée. « Il n’y a pas un seul jour en dix ans d’existence de WhatsApp où ce service a été sûr », assène-t-il.

Selon Dourov, la multiplication des mises à jour ne sert à rien, et est comparable à un pansement sur une jambe de bois. Pour lui, l’application est volontairement négligente et joue le jeu « des dictatures » : « Il n’est pas étonnant que les dictateurs semblent adorer WhatsApp. Son manque de sécurité permet d’espionner leurs peuples et donc WhatsApp reste disponible dans des endroits comme la Russie ou l’Iran où Telegram est interdit ». Il enchaîne ensuite : « Pour que WhatsApp devienne un service attentif à la sécurité, il devrait risquer de perdre des marchés entiers et de se confronter aux autorités de leur pays », assure-t-il.

Pour rappel Dourov a toujours mis un point d’honneur à ce que la sécurité de Telegram soit infaillible. La messagerie est d’ailleurs cryptée de bout en bout. Avec des communications ultra-protégées, l’application a été (malheureusement) rapidement adoptée par plusieurs organisations djihadistes. Ce qui a valu à Telegram d’être interdit dans certains pays.

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Une chose est sûre, l’homme se veut déterminé, à l’image de la conclusion de son billet. En effet, Dourov dit regretter ne pas avoir « fait assez » pour attirer plus d’utilisateurs « tenus en otage par l’empire Facebook/WhatsApp/Instagram », mais affirme avec force sa volonté de « les battre ».

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