Le constructeur chinois OnePlus a annoncé hier que son prochain flagship, le OnePlus 2, disposera d’un port USB Type-C, et il y a fort à parier que ce genre d’annonces se multiplie dans les années à venir. Le Type-C en effet se destine à être le nouveau standard USB, pour les smartphones et tablettes comme pour les ordinateurs et les périphériques externes. Il marque une rupture radicale avec les ports USBs de Type A et B utilisés depuis 1996 puisque la connectique n’étant pas rétrocompatible, ce sont tous les câbles et toutes les prises qu’il va falloir changer.
Pour saisir les implications de l’USB Type-C, il convient de bien différencier connectique (les ports physiques) et protocole de communication. Depuis 1996, l’USB a connu 5 protocoles différents, chacun augmentant le débit et la puissance de charge des câbles USB (voir tableau). Le dernier en date, l’USB 3.1 peut théoriquement atteindre les 600Mo/s de transfert et acheminer des courants d’une puissance de 60W (contre 600Mo/s et 4,5W pour l’USB 3.0).
[table width= »100% » colwidth= »50|50|50|50″ colalign= »left|left|left|left »]Nom, Date de sortie, Transfert de données, Puissance électrique
USB 1,1996,190Ko/s,/
USB 1.1,1998,1.5Mo/s,/
USB 2.0,2000,60Mo/s,2.5W
USB 3.0,2008,600Mo/s,4.5W
USB 3.1,2013,1.2Go,60W
[/table]L’USB Type-C n’a rien à voir avec l’USB 3.1, ou du moins par grand-chose, puisqu’il peut aussi bien employer ce protocole que les précédents. L’USB Type-C, c’est le port, la prise, et il est bien parti pour nous faciliter la vie. Jusqu’à présent, les ports USB étaient divisés en Type-A, situés sur l’hôte (généralement ordinateur) et Type-B, situés sur le périphérique externe. Mais existaient aussi des ports de type mini-A, mini-B, micro-A et micro-B pour nos smartphones par exemple, eux-mêmes déclinés en mini-AB et micro-AB pour permettre justement à ces smartphones (entre autres) d’être à la fois hôtes et périphériques. Tous ces ports se déclinant en mâles (le bitoniau) et femelles (la prise). Pour ce qui se veut être un standard, c’est tout de même drôlement compliqué.
Le Type-C vient simplifier tout ça, puisqu’il gomme la distinction entre hôte et périphérique, ainsi qu’entre « normal », mini et micro. De la taille d’un port micro-USB (8,3 x 2, 5 mm), il bénéficie aussi d’un « Alternate Mode » qui lui permet de transférer du flux audio et vidéo (en plus des données et du courant), ce qui lui permettrait de remplacer dans certains cas les ports jack, HDMI, DVI ou VGA. Cerise sur le gâteau : L’USB de Type-C n’a pas d’endroit ni d’envers, et peut se brancher dans les deux sens, fini les précieuses secondes passées à retourner sa clef USB dans tous les sens.
Soutenu par l’USB Inplementers Forum (Hewlett-Packard, Intel, Microsoft, Renesas Electronics, STMicroelectronis) et déjà adopté par Apple (nouveau MacBook), Google (Chromebook pixel), Nokia (Tablette N1) ou encore LaCie, l’USB de Type-C est bien parti pour devenir le nouveau standard. Le problème, c’est que ce port n’étant compatible avec aucun des précédents, il va sans doute devoir cohabiter avec l’USB A et B pendant un petit moment. Il ne reste alors plus qu’à espérer qu’un autre standard ne vienne pas concurrencer le Type-C entre temps.
