en partenariat avec

Trump et Google vont tuer Huawei

Est-ce la fin de Huawei ? Google suit les dernières décisions de l’administration Trump, et met fin à toutes ses relations commerciales avec l’entreprise chinoise.

Annonce

Pendant que le monde retenait son souffle devant le dernier épisode de Game of Thrones, Huawei vivait certainement ses heures les plus sombres. Selon l’agence Reuters, Google a été forcé de suspendre toutes les relations commerciales avec le constructeur chinois. Dans les faits, le second plus gros fabricant de smartphones au monde n’a plus le droit d’exploiter la « galaxie » d’Android. Les conséquences ? La fin des mises à jour de sécurité du système d’exploitation, et l’interdiction d’utiliser tous les applications made in Google comme Google Drive, Gmail, Youtube, et surtout le Google Play Store (nécessaire pour accéder à toutes les applis les plus populaires au monde : Facebook, WhatsApp, Instragram, Twitter, Netflix, etc.)

Huawei, première victime de la guerre commerciale de Trump

C’est un feuilleton que vous avez suivi dans nos colonnes depuis plusieurs semaines. L’administration Trump est en guerre commerciale contre la Chine. Le président américain est persuadé que certaines entreprises de l’Empire du Milieu soient coupables d’espionnage. Les soupçons sur Huawei et de potentiels agissements pouvant nuire aux intérêts des Etats-Unis n’ont jamais disparu. Et aujourd’hui, les nombreuses menaces distillées sur Twitter par Donald Trump sont devenues réalité.

Annonce

Mercredi 15 mai, le département américain du commerce ajoute 68 sociétés, dont Huawei, sur une liste noire appelée « Entity List ». Ces compagnies sont officiellement considérées comme dangereuses pour le gouvernement américain. Désormais, ces entreprises ne pourront plus acheter de pièces, de logiciels, de composants, de licences, à des firmes américaines sans avoir l’autorisation du Congrès. Vous l’aurez compris, le système d’exploitation Android est soumis à cette législation.

Quel avenir pour Huawei ?

Concrètement, seules deux situations vont s’offrir au constructeur :

  • Le gouvernement US n’autorise pas Google à travailler avec Huawei (toujours sur la Entity List) :

C’est le cas le plus dramatique. Google a les pieds et poings liés, et ne peut plus fournir de versions commerciales d’Android à Huawei. De fait, il ne restera au fabricant qu’une seule option : se tourner vers le Open Source d’Android, et créer leur propre OS autour de cette base vide de tout service, sans avoir le droit d’accéder à toutes les applis Google. Là où le bat blesse, c’est que le Play Store est le portail d’entrée pour toutes les applications majeures hors Google (Facebook, Twitter, WhatsApp, etc.). Or, toutes ces applications sont développées par des entreprises américaines, qui elles aussi n’auront pas le droit de traiter avec Huawei ou toute entreprise mentionnée sur cette Entity List.

  • Le gouvernement US autorise Google à travailler avec Huawei (toujours sur la Entity List) :
Annonce

Huawei peut souffler, et Google bénéficie d’une dérogation spéciale pour commercer avec le fabricant asiatique.  Vu la tournure des évènements, cette hypothèse reste la moins probable, mais en réalité le conflit entre les USA et la Chine porte sur les infrastructures clés et sur les craintes d’espionnage industriel (notamment liées à la course à la 5G). L’intégration d’Android sur un smartphone n’est pas réellement une source de danger majeur pour l’Amérique.

Dans tous les cas, Huawei avait anticipé ce genre de situation catastrophique. La firme a d’ores et déjà développé un OS maison, en œuvre actuellement sur certains smartphones vendus en Chine. Il y a fort à parier que cette OS personnel soit l’ultime solution pour sauver Huawei d’un naufrage industriel et commercial.

Partagez l'article :

Articles populaires