D’après le New York Times, Facebook a sciemment donné accès à certaines données de ses utilisateurs à nos géants du Net : Amazon, Microsoft ou Spotify. Le journal a notamment enquêté sur des documents internes et parlé à d’anciens employés pour mettre en évidence ce gros problème.
En fait, ces partenariats lucratifs avaient pour but de contourner les règles générales du respect de la vie privée que Facebook s’était engagé à respecter. Le pouvoir du billet vert… On apprend par exemple que Bing, le moteur de recherche de Microsoft pouvait avoir accès aux noms de vos amis Facebook, que Netflix ou Yahoo avait l’opportunité de lire les messages privés et qu’Amazon pouvait récupérer vos contacts.
Pire, sur ces 150 partenaires on compte pas moins de 60 fabricants de téléphones portables. Il s’agit en fait de la suite du scandale de l’été dernier que personne (sauf nous) n’avait relevé tant les yeux étaient encore sur le scandale de Cambridge Analytica. Rappelons que ces partenariats ont été tissés en 2005 lorsque Facebook était loin d’être un acteur majeur, mais qu’ils ont tout de même duré jusqu’en 2017 en toute impunité sans que personne ne trouve à y redire. Facebook de son côté expliquait en juin dernier que c’était à ses partenaires de se justifier. Pas sûr que cette défense tienne à l’heure où les utilisateurs sont de plus sensibles à ce genre de dérapages…
