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Liens entre Huawei et les services secrets chinois : l’Allemagne a des preuves

Le ministères des Affaires étrangères allemand affirme détenir des preuves de la collaboration entre la firme et les services secrets chinois.

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« À la fin 2019, des renseignements nous ont été transmis par les États-Unis, selon lesquels Huawei a coopéré de manière avérée avec les autorités de sécurité chinoises« . Voilà les premières lignes de l’article coup de poing du journal allemand Handelsblatt. Cette citation provient directement du ministère des affaires étrangères allemand, qui affirme donc avoir des « preuves claires et directes » d’une collaboration entre le constructeur et les services secrets chinois.

« Les entreprises chinoises ne peuvent pas être considérées comme suffisamment fiables pour répondre aux normes de sécurité nécessaires à la construction de réseaux 5G », avancent les documents partagés par le ministère. Cette nouvelle polémique ne risque pas de jouer en la faveur de Huawei. En effet, la firme compte bien jouer un rôle majeur dans le déploiement de la 5G en Europe, et ce malgré les sanctions commerciales imposées par les Etats-Unis.

La course à la 5G s’annonce semée d’embûches

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Ce mercredi 29 janvier, le Royaume-Uni a décidé d’ignorer les avertissements de Donald Trump et de laisser l’équipementier participer au développement du réseau 5G britannique. En France, le cas Huawei est toujours au status quo tandis qu’en Allemagne deux camps se distinguent.

D’un côté les politiques, qui appellent à l’exclusion pure et simple du constructeur dans la course à la 5G. Et de l’autre, les télécoms allemands, qui veulent avertir les pouvoirs publics des conséquences dramatiques de l’éviction de Huawei. Pour les professionnels de la téléphonie et des communications, évincer l’entreprise équivaut à prendre entre 2 à 3 ans de retard dans la mise en place de la 5G. Pour temporiser le débat, Angela Merkel a demandé aux parlementaires de statuer sur le cas Huawei en mars 2020.

Or cette affaire risque clairement de faire tomber la balance du côté des politiques allemands et des détracteurs de l’entreprise chinoise. Reste à voir quelles sont les fameuses preuves détenues par le ministère des affaires étrangères allemand.

Huawei nie en bloc

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Évidemment, la firme de Shenzhen a tenu à défendre sa position et a démenti immédiatement les accusations des autorités allemandes : « Huawei Technologies n’a fait quoi que ce soit pour compromettre la sécurité des réseaux et données de ses clients, et ne le fera jamais. L’article du Handlesblatt répète des allégations anciennes et infondées sans fournir la moindre preuve concrète », assène la compagnie.

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