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Libra : La France ne veut pas de la cryptomonnaie de Facebook

Le ministre de l’économie Bruno Lemaire a recommandé officiellement l’interdiction de Libra sur le sol européen.

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Libra, la cryptomonnaie de Facebook, est loin d’en avoir terminé avec ses détracteurs. La devise n’est pas disponible, et risque de ne pas l’être dans certains pays, à la vue des réactions de nombreuses personnalités politiques autour du globe.

Un danger pour la souveraineté monétaire

Le ministre de l’économie français Bruno Lemaire a affiché clairement son hostilité et son inquiétude envers Libra lors d’une conférence à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). « Cette éventuelle privatisation d’une monnaie comporte des risques d’abus de position dominante, des risques sur la souveraineté monétaire et des risques pour les consommateurs et pour les entreprises », assure-t-il. Et d’ajouter à cela : « Nous ne pouvons pas autoriser son développement sur le sol européen ».

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La position du gouvernement français est sans ambiguïté, Libra n’est pas la bienvenue dans l’Hexagone. Toutefois, et malgré toute sa détermination, le ministre n’a pas évoqué dans son discours les moyens envisagés pour contrer l’arrivée de la cryptomonnaie.

À travers le monde, Libra a du faire face à plusieurs levées de boucliers, notamment pendant le G7. La grande majorité des nations participantes ont émis de sérieuses réserves sur la devise virtuelle. Le président Donald Trump fait également partie de ses principaux adversaires, comme le prouvaient certains tweets publiés début juillet. « Libra aura peu de valeurs et de fiabilité », clamait-il sur le réseau social.

« Je ne suis pas fan de Bitcoin et des autres cryptomonnaies, qui ne sont d’ailleurs pas de l’argent, et dont la valeur est hautement volatile et basée sur des courants d’air. Les cryptomonnaies non-régulées peuvent faciliter des comportements hors-la-loi, incluant le trafic de drogue et d’autres activités illégales… », affirmait Potus dans un autre tweet, dont lui seul a le secret.

Des reproches et défiances qui contrastent avec la zen attitude de Facebook. « Les commentaires du ministre français de l’Economie soulignent encore davantage l’importance de notre travail en cours avec les autorités de régulation dans le monde », avançait l’association Libra dans un récent communiqué.

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