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Les pixels espions, ces saletés qui parasitent vos emails !

Le pixel espion a explosé en 2020, comme en atteste une étude commandée par les développeurs de l’application Hey. Deux tiers des emails que nous recevons en contiendraient.

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Peut-être que vous connaissez les pixel espions. Cette pratique n’est pas nouvelle, et elle est utilisée depuis des années par les sociétés de marketing et de nombreuses entreprises. Pour résumer, il s’agit de petites images de la taille d’un pixel en format PNG ou GIF que l’on peut retrouver sur le Web, mais également dans une grande majorité des mails commerciaux que vous recevez.

Ce pixel espion permet aux entreprises d’obtenir des données statistiques sur l’utilisateur. En effet, le pixel espion s’active au moment où vous consultez le mail en question. Le principal avantage pour l’entreprise, c’est de savoir quand vous avez ouvert ce mail, à combien de reprises, ou encore avec quel appareil. Cela leur permet de déduire plusieurs informations :

  • Si vous avez ouvert le mail, c’est que son contenu vous intéresse
  • À l’inverse, si plusieurs mails envoyés ne sont pas ouverts, l’entreprise peut diminuer le nombre de mails qu’elle vous enverra
  • le pixel espion permet d’identifier les adresses mail incorrectes, si les mails ne sont jamais ouverts
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Une pratique malheureusement légale

Vous l’aurez compris, le pixel espion offre de précieux renseignements aux entreprises marchandes, qui grâce à lui, peuvent déjà déterminer si vous êtes potentiellement intéressés ou non par leurs produits. Notez que le pixel espion est d’ailleurs capable d’obtenir l’adresse IP de l’utilisateur, et même son adresse postale. Cela ne vous ai jamais arrivé d’avoir un coup de fil d’un commercial vous disant « Vous avez ouvert mon mail hier, mais je n’ai pas eu de réponse, je me permets de vous rappeler… » ? La magie du pixel espion.

Si la pratique est moralement condamnable, son usage est parfaitement légal et règlementé par les Privacy and Electronic Communications Regulations de 2003 et par le RGPD de 2016. Selon les règles établies, les entreprises qui utilisent des pixels espions doivent vous prévenir et obtenir votre consentement. Enfin ça, c’est dans le monde des Bisounours, puisque la plupart se passent de votre accord. Selon une étude commandée par les développeurs de l’application Hey, 2/3 tiers des mails que nous recevons aujourd’hui contiennent des pixels espions. De grands noms l’utilisent comme British Airways, la banque HSBC ou encore Vodafone. Pour se prémunir des pixel espions, il existe plusieurs solutions :

  • Utilisez des extensions anti-mouchards comme Ghostery ou UglyMail
  • Configurez votre messagerie pour faire en sorte d’afficher uniquement le texte
  • Utilisez les fonctionnalités anti-tracking des VPN comme celui de CyberGhost
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Source : ZDNet

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