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Journée mondiale des compétences des jeunes : la jeunesse face au flou numérique

En ce 15 juillet, nous célébrions la Journée mondiale des compétences des jeunes. Le principe ? Mettre en lumière l’importance de la transmission aux jeunes des compétences indispensables pour un avenir professionnel réussi. Un avenir dont le numérique sera l’un des grands acteurs.

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Je ne vous apprendrais rien en vous rappelant que notre monde évolue perpétuellement. Le numérique et les nouvelles technologies incarnent parfaitement ce changement. Ces innovations impactent tous les domaines du monde du travail. S’il existe de nombreux impacts positifs, tout cela rend l’avenir légèrement flou. Là où il y a trente ans, nous connaissions les compétences fondamentales pour réussir dans tel ou tel métier, il est difficile aujourd’hui de lister ces compétences avec certitude. L’univers professionnel d’aujourd’hui ne sera pas celui de 2030. Un constat qui complexifie les choix de nos jeunes qui ne savent plus sur quel pied danser.

L’adaptabilité, qualité la plus recherchée

En France, chaque année, afin de donner une idée des mutations des compétences nécessaires, les entreprises de plus de 150 salariés doivent faire une démarche connue sous le nom de GPEC (Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences). La GPEC permet d’anticiper les futures compétences et effectifs dont aura besoin l’entreprise. Sur les dernières années, on a pu observer une demande croissante de certaines compétences.

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L’automatisation de certains travaux est responsable d’une baisse de la demande d’employés pour des travaux dits routiniers, ne nécessitant que très peu de compétences cognitives. Si cela baisse d’un côté, c’est que cela augmente ailleurs. Selon le Rapport sur le développement dans le monde 2019 réalisé par le Groupe de la Banque mondiale, depuis 2001, la part d’emplois requérant des compétences cognitives non routinières est passée de 19 à 23% dans les pays aux économies émergentes et de 33 à 41 % dans les pays aux économies avancées. En bref, le monde du travail s’oriente de plus en plus vers des personnes capables de résoudre des problèmes et mener des raisonnements. Les profils généralistes sont privilégiés aux profils spécialisés. Les métiers caractérisés par la répétition de tâche, souvent manuelle, disparaissent eux progressivement.

À ces compétences cognitives pointues, s’ajoutent les compétences sociocomportementales comme la créativité, la capacité de travailler en équipe et la curiosité. Ces compétences ne sont pas forcément des compétences techniques. Elles touchent plutôt à l’attitude par rapport à ses missions et vis-à-vis d’autrui. Quand on combine ces compétences sociocomportementales aux compétences cognitives, on obtient un profil polyvalent, adaptable à plusieurs milieux. Bingo ! Dans ce monde qui change, les entreprises recherchent des salariés capables de s’adapter.

L’éducation au numérique gagne du terrain

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OK, il faut savoir s’adapter, mais en plus, certaines compétences fondamentales numériques sont essentielles à maîtriser. Un bébé tient un téléphone avant même de savoir marcher. La culture digitale fait aujourd’hui partie des compétences indispensables. Et même si cette génération naît avec un smartphone dans la main, elle ne maîtrise pas toujours le digital. Eh oui, il y a une différence entre faire un tableau Excel et être brillant à Animal Crossing.

Les outils de communication comme les réseaux sociaux et les réseaux d’entreprise ont bouleversé la manière de penser et d’organiser le travail. Le travail coopératif fait désormais partie intégrante du monde de l’entreprise. Être à l’aise avec les nouvelles technologies n’est pas une option pour réussir professionnellement, c’est une obligation.

En France, l’Éducation Nationale a pris la situation en main. Attention, l’ambition n’est pas de faire germer des informaticiens partout en France mais bien d’éveiller chaque jeune aux enjeux du numérique. Au collège, l’enseignement à l’informatique fait désormais partie du programme scolaire. Les élèves doivent notamment se créer, à partir de la 5ème>, un compte sur la plateforme Pix. Accompagnés par leurs enseignants, ils font des exercices et acquièrent des compétences numériques sur la plateforme, tout au long de leur scolarité. A partir de la Seconde, chaque semaine, les élèves, partout en France, suivent le cours « Science numérique et technologique » pendant 1h30.

En Première puis en Terminale, il existe même désormais une spécialité « Numérique et science informatique ». À la fin de la Terminale, les étudiants passent un certificat numérique sur Pix. Le certificat atteste de la maîtrise de compétences numériques par l’élève. En éduquant tôt aux médias et à l’information, l’Education nationale encourage le développement des compétences numériques et une utilisation raisonnée des outils numériques.

PIX : un projet public de plateforme en ligne d'évaluation ...
Pix est une plateforme qui délivre, fin Terminale, un certificat de maîtrise de compétences numériques aux étudiants

En 2020, GEN (Grande Ecole du Numérique) a formé près de 15 000 personnes à des métiers en lien avec le numérique, dont 59% étaient des jeunes de niveau bac ou inférieur. En 2019, le CRCN (Cadre de Référence des Compétences Numériques) a été publié. Fournissant un point de repère pour les enseignants et les élèves, il liste seize compétences numériques attendus dans l’optique d’une insertion professionnelles. Il stipule également l’obligation d’une évaluation de ces compétences en CM2, en 6ème, en 3ème puis à la fin du lycée avec le certificat Pix.

En cette journée mondiale des compétences des jeunes, le mot d’ordre est d’investir dans notre jeunesse. Il est du devoir de notre société de fournir les outils et les savoirs numériques nécessaires aux jeunes afin d’assurer la relève pour les années à venir. Le tout dans une logique de développement durable.

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