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Huawei : Une alternative à Android ? Trop compliqué

Autrefois déterminée, la firme baisse les bras et se rend à l’évidence. Il est impossible de se passer d’Android.

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Huawei était pourtant confiant lors de la HDC 2019 début août : HarmonyOS, le système d’exploitation maison était « fin prêt » à remplacer Android. À l’instar de ce que fait Apple, cet OS devait proposer une synergie parfaite entre tous les appareils de la marque. De bien belles paroles, mais malheureusement aujourd’hui la firme de Shenzhen a enfin ouvert les yeux : il est impossible de se passer d’Android. Ou en tout cas, bien trop difficile.

Le dur retour à la réalité

À la poubelle donc HarmonyOS, HongMengOS et compagnie. Joy Tan, en charge des relations publiques de la compagnie l’affirme : « Nous pouvons continuer d’utiliser la plateforme Android puisqu’elle est open source, mais nous ne pouvons pas utiliser les services qui aident les applications à se lancer dessus ». En d’autres termes, l’objectif de Huawei est désormais de trouver un remplaçant viable et efficace à la G Suite, l’ensemble des applications préinstallées de la firme de Moutain View (Google Maps, Youtube, Google Drive et consorts).

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Autant le dire tout de suite, la tâche s’annonce ardue. Ces applis sont utilisées par des millions d’utilisateurs, et bénéficient aujourd’hui d’années et d’années de suivies, de mises à jour, d’ajouts de fonctionnalités, etc. On voit mal par exemple comment Huawei pourrait développer un sérieux concurrent à Google Maps. Le service de cartographie est ultra complet aujourd’hui grâce au travail acharné et titanesque des équipes de l’entreprise californienne (des heures et des heures passées à scanner la moindre route). Autre exemple : le Google Play Store. Le Market Place de Google abrite des millions d’applications et propose à ce jour le catalogue le plus vaste et le plus varié.

Difficile pour App Gallery, l’alternative de Huawei, de se frotter à un tel mastodonte. Entre le Play Store (un service avec des milliards d’utilisateurs potentiels), et App Gallery (un service plutôt confidentiel qui ne fonctionne qu’en  Chine), le choix est rapidement fait pour les développeurs d’applis. Joy Tan en a conscience : « Oui, il nous faut trouver des solutions alternatives pour cet écosystème, mais cela va prendre un peu de temps à construire », explique-t-il avec lucidité. Du temps, c’est le moins qu’on puisse dire oui. 

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