en partenariat avec

Google condamné à payer une amende de 150 millions d’euros

Visible sur la homepage du plus gros site du monde, Google a été condamné par l’Autorité de la concurrence française et fait appel de la décision.

Annonce

Si vous avez visité la page d’accueil de Google en France cette nuit ou aujourd’hui via www.google.com ou www.google.fr, vous avez pu voir une petite ligne supplémentaire inhabituelle sous les double boutons « recherche Google » et « J’ai de la chance ». Et si nous sommes habitués à voir cette page se parer de différentes animations lors de célébrations telles que la fête nationale, l’arrivée de l’été ou le nouvel an au travers de ses célèbres Doodle, aujourd’hui c’est un message bien moins joyeux pour la marque qui est affiché.

En effet, depuis cette nuit, nous pouvons constater, pour une durée de 7 jours, que se trouve le message « Google condamnée par l’Autorité de la concurrence française. Google a fait appel. » avec un hyperlien qui renvoie vers le compte-rendu de cette décision et les détails.

Annonce

Ce n’est pas la première fois qu’on constate que des rendus de décisions judiciaires obligent le géant du search à afficher cela sur sa page d’accueil. Rappelons que www.google.com est la page la plus visitée au monde (y compris en France) et que sa visibilité est donc massive lorsqu’une telle décision ait prise.

android illustration

Mais de quels maux est accusée la société ? Voilà ce que rapporte l’Autorité de la concurrence française :

Annonce

« Sur le marché français de la publicité en ligne liée aux recherches, Google détient une position dominante qui présente, à bien des égards, des caractéristiques « extraordinaires ». Son moteur de recherches totalise aujourd’hui plus de 90 % des recherches effectuées en France et sa part de marché sur le marché de la publicité en ligne liée aux recherches est probablement supérieure à 90 %. Mais surtout, cette dominance bénéficie d’une dynamique forte qui rend les prestations de Google Ads particulièrement attractives pour les annonceurs. Ainsi, le nombre massif de requêtes sur le moteur de recherches de Google renforce l’attractivité de ce moteur du point de vue des internautes, mais également celle des services de Google Ads du point de vue des annonceurs, qui ont intérêt à ce que leur publicité s’adresse à une audience très importante. Ce pouvoir d’attraction et d’accumulation, lié à la nature biface de la plateforme Google Ads et à sa position ultra-dominante, assure une dynamique de croissance constante de Google.

Google définit et publie des règles associées au service publicitaire Google Ads qui précisent les conditions dans lesquelles un annonceur peut diffuser de la publicité sur le réseau Google (les «Règles ​»). Ces Règles servent à réguler les interactions entre internautes et annonceurs au sein de la plateforme biface que Google Ads représente.

De plus, Google a adopté, à l’égard de certains annonceurs, un comportement incohérent qui aggravait le manque de lisibilité des Règles. Les équipes commerciales de Google ont ainsi pu intervenir de manière proactive auprès de certains annonceurs, en leur proposant un «accompagnement personnalisé » destiné à permettre le développement de leurs sites grâce aux services de Google Ads. Pourtant, parmi les sites démarchés, figurent des sites qui avaient été suspendus préalablement pour des manquements aux Règles, notamment celles destinées à protéger les internautes. »

Face à tout cela, il a donc été demandé 3 choses à Google :

« L’Autorité a décidé d’infliger des sanctions pécuniaires et non pécuniaires. Outre une amende de 150 000 000 euros infligées aux entités de Google concernées par la pratique, l’Autorité a prononcé des injonctions pour une durée de cinq ans imposant à Google de : (i) clarifier les règles Google Ads, (ii) de clarifier les procédures de suspension afin d’éviter que celles-ci ne revêtent un caractère brutal et injustifié, et (iii) de mettre en place de mesures de prévention, de détection et de traitement des violations aux Règles Google Ads.

Enfin, l’Autorité enjoint de publier le résumé de la décision, accessible par un lien html intitulé « Google condamnée par l’Autorité de la concurrence française » sur la page d’accueil des sites internet www.google.fr, www.google.com et www.ads.google.com accessibles de France, pendant une durée de 7 jours consécutifs » »

Partagez l'article :

Articles populaires