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Cryptomonnaies : comment l’État va vous ponctionner en 2023 ?

Vous connaissez une organisation qui vous prend 30 % de vos gains sans rien faire ? La Mafia ? Presque. Nous allons parler ici du racket opéré par l’État français sur les possesseurs de cryptomonnaies…

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On peut trouver les impôts et les taxes injustes, mais tout le monde est d’accord pour dire que c’est nécessaire. Il faudrait être le plus hardcore des libertariens pour dire le contraire. Les routes, les écoles, les services publics, les aides aux familles : tout cela se paye avec l’argent des contribuables. Il y a pourtant un domaine où cela fait un peu mal de payer son dû : les cryptomonnaies. Car figurez-vous que les plus-values sur les cryptos sont imposables. Si vous achetez 1000 € de Bitcoin que vous revendrez 1800 €, vous devrez payer 30 % sur ces 800 € de gras. Nous verrons plus loin que ce taux peut-être revu à la baisse dans certaines conditions depuis cette année, mais comment Bercy justifie-t-il cette imposition ?

Au fond, cela peut sembler normal. Après tout, c’est le même pourcentage que les actions en bourse. Le problème que nous avons avec ces 30 %, c’est que les gens qui nous gouvernent n’ont pas de scrupule à les prendre alors qu’ils prennent les possesseurs de cryptos pour des débiles et leur crachent dessus.

cerfa crypto
Le formulaire Cerfa n°2042-C de déclaration de revenus complémentaires permet de déclarer vos plus-values relatives aux «cessions d’actifs numériques».

Ce petit air supérieur qui agace

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Gérald Darmanin, Christine Lagarde, Bruno Lemaire et de nombreux députés dénigrent les possesseurs de cryptomonnaie avec parfois un petit air supérieur assez désagréable. En 2022, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) disait même :

« Ce n’est pas une monnaie. Les cryptoactifs, ce n’est pas une monnaie. C’est un actif hautement spéculatif. Ce qu’il faut simplement, c’est que les consommateurs ne soient jamais spoliés et soient parfaitement informés de la nature du risque qu’ils prennent. »
« Les cryptoactifs participent souvent au financement d’un certain nombre de commerces qui se passent sur le Dark Web ».

Bref, on est débile et on participe à l’émergence de commerces illicites. Personne pour lui dire que c’est pareil avec un billet de 50 € qui permet d’acheter du lait pour bébé ou du shit ?

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Bruno Lemaire brandissait lui l’exemple du financement du terrorisme. Il faudrait lui parler de Western Union… Attention, Bruno est plus malin (oui oui, nous parlons du même) et préfère dire du bien de la blockchain tout en dénigrant les cryptomonnaies. Celui qui a mis à genou l’économie russe – dans ses rêves seulement – ne souhaite pas froisser les startups françaises du secteur tout en rêvant d’une crypto complètement sous le contrôle de l’État. Il disait même l’année dernière que « Le Bitcoin ne remplacera jamais l’Euro ».

On verra bien dans 3 ans quand la baguette sera à 48 € mon Nono…

lagarde
Mamie Nova n’aime pas trop que vous fassiez ce que vous voulez avec votre argent. Il y a des règles, bordel !

Il faut dire que leur monde idéal avec de moins en moins d’argent liquide et une dépossession des biens (« vous ne posséderez rien et vous serez heureux ») est très incompatible avec un moyen de paiement qui ne dépend d’aucune banque centrale. Tout le monde se moquait du Salvador lorsque le pays a adopté le Bitcoin comme monnaie officielle en 2021. Pourtant, ce pays d’Amérique centrale a dernièrement honoré une dette obligataire de 800 millions dans les temps.

Ce qui change en 2023…

Depuis le 1er janvier 2023, le contribuable peut choisir : soit il paye la « flat tax » de 30 % (12,8% d’impôts et 17,2% de prélèvements sociaux) soit il applique un barème progressif de l’impôt sur le revenu. Selon Les Échos, un « contribuable imposé à 11%, qui sera alors redevable de 29,2% d’impôts et de prélèvements sociaux ». Une économie de 0,8 % : la belle affaire. Par contre les personnes non imposables « n’ont qu’à s’acquitter des 17,2% de prélèvements sociaux ». C’est déjà un peu mieux.

Rappelons qu’il s’agit d’une taxe sur les plus-values. Si vous ne vendez rien, ou si vous vendez en perdant de l’argent, vous n’avez rien à payer. Notez aussi que la taxe concerne les cryptos converties en euros et pas les « stable coins ». Si vous désirez convertir vos Bitcoins ou Ethereum en USDT ou USDC (évitez le BUSD en ce moment), même avec des millions de plus-values à la clé, vous n’aurez rien à déclarer.

ledger
Une clé Ledger permet de vous réapproprier vos cryptomonnaies. Vous êtes le seul maître à bord !

Réappropriez-vous vos cryptos !

Nous l’avons vu, la France et L’Union européenne rêvent de réglementer le monde des cryptos. Le fait d’être fiché et de passer par un formulaire KYC (know your customer) est devenu obligatoire, mais ils peuvent aller encore plus loin en bloquant les avoir des investisseurs sur les plates-formes de vente (Coinbase, Binance, etc.) Complotisme ? C’est déjà arrivé au Canada il y a tout juste un an.

Ces plates-formes de vente en ligne sont indispensables pour acheter des cryptos, mais il faut éviter de laisser traîner votre argent dessus. Le mieux est de les transférer illico sur un « cold wallet » sécurisé comme une clé Ledger. Ces appareils qui coûtent entre 79 € et 149 € permettent de mettre à l’abri vos investissements. Presque impossible à pirater (il faut une action physique de votre part pour chaque mouvement), ces clés permettent aussi d’empêcher que les pouvoirs publics ne viennent mettre leur nez dans vos affaires. Enfin, cela évite aussi les drames « à la FTX » avec un type qui part avec la caisse.

Si vous n’avez pas les moyens et que vos investissements sont plus modestes, il existe des wallets logiciels gratuits indépendants comme MetaMask ou Jaxx Liberty.

Reste le problème du « où acheter ? ». Si vous avez déjà rempli un formulaire KYC, pas besoin d’en refaire un autre : acheter sur la plate-forme où vous êtes inscrit. Si vous n’avez jamais acheté de cryptos, nous pouvons vous orienter vers le français Coinhouse. Au moins vous serez protégé par le RGPD.

coinhouse
Il n’y a pas de plate-forme parfaite, mais au moins Coinhouse est française…

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6 réflexions au sujet de “Cryptomonnaies : comment l’État va vous ponctionner en 2023 ?”

  1. « Le problème que nous avons avec ces 30 %, c’est que les gens qui nous gouvernent n’ont pas de scrupule à les prendre alors qu’ils prennent les possesseurs de cryptos pour des débiles et leur crachent dessus »
    Toute l’hypocrisie, voire la schizophrénie, de nos élites (ou de personnes qui estiment mériter ce qualificatif) résumée en une phrase.

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  2. Ça fait plaisir de lire quelqu’un qui ne leche pas les fesses de ces connards. Même si la censure des gestapos macronistes n’est jamais bien loin

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  3. Enfin quelqu’un qui le dit!
    Nous faire bosser à en crever pour des salaires tout aussi raquettés, et se faire entuber de tous les côtés par une bandes d’escrocs de la ripoublique universelle, et tout ça en devant supporter leur sourires de pervers malhonnêtes, c’est bien la déchéance…

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