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La Chine a-t-elle lancé une cyberattaque sur Telegram ?

Selon les équipes de Telegram, la Chine aurait délibérément hacké l’application pour empêcher les communications entre les manifestants à Hong Kong.

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La culpabilité de la Chine est indéniable pour Parol Durov, le patron de Telegram. L’application de messagerie cryptée est encore aujourd’hui pris pour cible par une cyberattaque d’ampleur de type DDoS (une attaque par déni de service). Pour faire simple, cette manœuvre consiste à surcharger un serveur en demandes, pour le faire crasher et rendre le service inactif. En l’occurrence, Telegram.

Par ailleurs, nous tirons notre chapeau à Telegram pour son explication métaphorique d’une attaque DDoS. Jugez par vous même : « Imaginez qu’une armée de lemmings saute la file d’attente devant vous chez McDonald’s, et que chacun commande un whopper (le burger star de Burger King, ndlr). Le serveur est occupé à expliquer aux lemmings qu’ils sont au mauvais endroit, mais ils sont si nombreux que le serveur ne peut même pas vous voir pour prendre une commande ».

Les botnets viendraient de Chine

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Selon Parol Durov, la majorité des botnets qui ont pris part à l’assaut avaient pour leur quasi-totalité des adresses IP situées en Chine. Voilà ce qu’on pouvait lire sur son compte Twitter officiel : « Adresses IP provenant principalement de la Chine. Historiquement, toutes les DDoS de la taille d’un acteur étatique (200-400 Gb/s) que nous avons connus ont coïncidé dans le temps avec des manifestations à Hong Kong (coordonnées sur Telegram). Cette affaire n’était pas une exception ».

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Pour vous remettre dans le conteste, des manifestations d’ampleur et violentes ont lieu depuis quelques jours à Hong Kong. Voyez-vous, la ville jouit d’une semi-autonomie vis à vis de l’Empire du Milieu jusqu’en 2047. Or, la Chine multiplie de plus en plus les attaques contre cette cité un peu trop libre et occidentalisée à son goût. Mais ce qui provoque la colère des Hongkongais, c’est un projet de loi pour mettre en place de possibles extraditions vers la Chine continentale.

Or, les manifestants utilisent grandement Telegram pour ses communications chiffrées, de quoi « justifier » une attaque potentielle. Du côté de la Chine, Pékin nie tout en bloc : « La Chine n’est pas au courant et s’est toujours opposée à toute forme de cyberattaque ».

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