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La police de l’Australie du Sud se sert d’Android pour relever les empreintes digitales

Pour lutter contre le crime, la police de l’Australie du Sud a décidé d’introduire un nouveau moyen pour interpeller les suspects plus rapidement. Les agents seront bientôt équipés de scanners d’empreintes digitales portatifs connectés par Bluetooth à un appareil Android. Ce dernier permettra de consulter rapidement les fichiers répertoriant les individus connus des services de police.

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Une fois de plus, les limites entre la science-fiction et la réalité ont été franchies. En Australie du Sud, pour économiser aux forces de l’ordre la fastidieuse tâche d’enregistrement des empreintes digitales des suspects au poste, il a été décidé de faire appel à la technologie. 150 scanners d’empreintes portatifs vont être déployés auprès des forces de l’ordre d’Australie du Sud. Ces unités mobiles ont la particularité de fonctionner conjointement, et grâce à une connexion Bluetooth, avec un smartphone Android. Ce dernier étant équipé d’une application capable d’interroger, via une connexion 3G/4G sécurisée, les fichiers d’empreintes digitales de la police nationale australienne (qui comprend environ 5,6 millions d’empreintes). L’objectif étant d’accélérer la phase de collecte des empreintes et de confronter ces dernières avec le fichier centralisé pour voir si des correspondances sont trouvées et si les personnes sont déjà connues des services de police.

Le scanner d’empreintes portatif en test depuis plus d’un an en Australie

La volonté de déployer un tel dispositif est l’aboutissement d’une phase de test effectuée sur le même territoire en 2013. 20 dispositifs similaires avaient été distribués l’an dernier auprès des forces de police d’Australie du Sud. Au vu du gain de temps apporté par ce scanner portatif (il faut environ 40 secondes pour prélever et confronter les empreintes), la police a donc décidé de commander 150 exemplaires auprès de NEC Australie, l’entreprise high-tech qui propose cette solution pour les relevés d’empreintes digitales.

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L’adoption de ces scanners portatifs nécessite une modification de la Loi australienne qui régule les procédures judiciaires. En effet, actuellement la police ne peut contraindre une personne à fournir ses empreintes digitales… une révision de la Loi permettrait l’utilisation en toutes circonstances du dispositif de contrôle des empreintes digitales, pour accélérer les enquêtes en cours.

En Australie du Sud, cette solution utilisée conjointement avec des smartphones ou des tablettes Android est plutôt vue d’un bon oeil, tant elle permet de renforcer la productivité et l’efficacité des forces de police. En revanche, elle pose des questions et revêt un côté liberticide. Si la Loi de 2007 venait à être modifiée, les personnes soupçonnées (qui se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment par exemple) se verraient contraintes de remettre leurs empreintes digitales à la police, sans autre forme de procès.

La police australienne glisserait donc dangereusement vers une dimension orwellienne qui fait froid dans le dos. Faire avancer dans le bon sens la lutte contre la criminalité, grâce à la technologie, c’est bien, tant que ça ne va pas à l’encontre du respect de la présomption d’innocence.

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