Avec la surenchère à la RAM et aux puces multi cœurs à laquelle on assiste en ce moment sur les smartphones qui occupent le devant de la scène, on en oublierait presque les smartphones «low cost», ceux qui sont proposés aux personnes loin des considérations technologiques et qui comptent leurs points de fidélité pour changer de téléphone tous les 2 ou 3 ans. Car croyez-le ou non, mais il n’y a pas que les technophiles comme nous qui désirent avoir un smartphone digne de ce nom. Le souci c’est que les systèmes Android récents sont de plus en plus demandeurs de puissance de calcul, de mémoire vive et de stockage.
Un OS «low cost» ?
La solution qu’a trouvée Google c’est Android Go : une version light de Oreo. Sur un smartphone comme le Nokia 1 ou l’Alcatel 1X avec une puce MediaTek MT6739, 1 Go de RAM (la version dual SIM dispose de 2 Go) et 16 Go de stockage, pas question de faire des folies : une version Android Oreo serait bien trop gourmande au niveau de la puissance de cal, mais aussi sur la taille des applis. Google prétend que son Android Go a une empreinte mémoire divisée par deux par rapport à Oreo (et c’est vrai qu’on en est pas loin). De plus, les Google Apps (Gmail, Maps, etc.), livrées en version «Go» occupent 2 fois moins de place sur l’espace de stockage. Pourtant, difficile de faire la différence entre les deux versions lors de l’allumage. Même en allant dans les paramètres, la version d’Android est bien notée 8.1 sur l’Alcatel 1X (patch de sécurité du 5 mai 2018 certifié avec notre appli à l’heure où nous écrivons ces lignes).
Des Google Apps en version «light» ?
Par contre, nous constatons que les Apps Google sont bien en version «Go» lorsque l’on jette un œil dans le dossier Google préinstallé. Seule YouTube est en version «standard» et un nouveau venu fait son apparition : Files Go. Ce gestionnaire de fichiers permet en sus d’effectuer des transferts entre deux appareils via Bluetooth et de faire le ménage dans les applis, fichiers temporaires, doublons, etc. La version Maps Go ne permet pas le mode navigation, car elle s’ouvre dans Chrome. Elle affiche la carte, montre les itinéraires, mais pour l’utiliser comme GPS, le smartphone vous invitera à télécharger la version complète sur le Store.
Nous n’avons pas trouvé de différence entre le Gmail «normal» et le Gmail Go : si vous trouvez, nous vous invitons à nous le notifier dans les commentaires. Chrome ne change pas (il ne s’appelle même pas «Go»), mais active par défaut l’économiseur de données. Cette fonctionnalité compresse en amont les données des pages consultées pour être rapatriées sur votre mobile en consommant moins de données sur votre forfait «data». Une bonne idée. Google Go permet quant à elle d’accéder au petit monde de Google et à diverses applications : Traduction, Recherche vocale, Images, Téléchargements, YouTube, Facebook, Twitter, Wikipédia, Météo, etc. Il est possible d’ajouter les applis que vous utilisez quotidiennement. Pas indispensable, surtout si vous voulez éviter les incursions de Google dans votre vie privée.
Le verdict
Au final, on peut dire que cet Android Go est plutôt bien ficelé et répond aux attentes des personnes ne désirant pas se ruiner dans un nouveau smartphone. Mais on peut aussi voir le problème à l’envers : de plus en plus de constructeurs, comme Xiaomi par exemple, proposent des smartphones très performants à moins de 180 €…et la tendance n’est pas prête de s’inverser ! Mais il y aura toujours des clients pour vouloir absolument les appareils les moins chers possible (ce que nous comprenons tout à fait). Et pour ceux-là, Android Go est le système idéal.
