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Monument Valley

Un monument de beauté et d’intelligence dans la morne vallée des jeux Android.

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Quand on fait un « test » de jeu vidéo Android, un des aspect les plus agaçant est de faire des captures d’écran. D’abord parce que ce n’est pas toujours pratique selon les appareils. Ensuite, parce que réussir à capturer une belle action de jeu quand nos doigts sont coincés sur Power et Volume -, ce n’est pas toujours évident. Enfin parce que lorsqu’on est immergé dans un jeu, s’arrêter pour faire une capture nous gâche un peu le plaisir (si tant est que le jeu soit bon).

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Chut, ça commence.

Avec Monument Valley, c’est différent. Même immergé dans le jeu, à chaque nouveau niveau, à chaque nouvelle action, nous n’aurons qu’une pensée en tête : « il faut que je fasse une capture ! ». Pas forcément pour la publier, pas forcément pour la montrer, juste parce qu’on veut en garder un souvenir, comme on prend des photos des paysages de nos vacances.

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Ça, c'est lors de mon week-end en Escherie
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Vous l’aurez compris : Monument Valley est beau. Beau graphiquement, certes, mais aussi beau aux oreilles, beau au toucher, beau jusqu’à dans ses puzzles et sa narration. Monument Valley, c’est un jeu parfaitement homogène, où chacun des éléments se répond avec grâce.

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Ça, c'est quand je visitais le château de l'ennuyeux peuple des corneilles.

Si le mot « escherien » est souvent utilisé à tort et à travers pour décrire des architectures quelque peu insolites, il a rarement été aussi bien porté que par Monument Valley. Dans ce puzzle, il s’agira d’explorer de sublimes constructions isométriques et finalement d’en trouver la sortie, mais il y a un twist : on ne peut faire confiance qu’à nos yeux, pas à notre cerveau. La perspective en effet est complètement faussée, comme dans un tableau de M.C. Escher, et il faudra laisser notre logique et notre incrédulité au placard pour espérer se sortir de ces labyrinthes.

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Lui, c'est un vieux sage que j'ai rencontré au détour d'un angle mort.

Du coup, Monument Valley se vit un peu comme un rêve, avec ses règles bien à lui, mais aussi ses créatures étranges et mécanismes complexes. On s’en réveille un peu confus, sans bien savoir ce qu’il vient de se passer, sans être sûr d’avoir tout compris, mais certain d’avoir passé un bon moment. Comme dans un rêve aussi, ce moment est plus court qu’il n’y paraît : Monument Valley pouvant se finir en une heure. Mais il laisse en contrepartie un excellent souvenir qui nous suivra sans doute longtemps. Peu de jeux peuvent en dire autant.

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Ça c'est quand j'étais coincée dans une boîte à musique.
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Monument Valley n’est évidement pas le premier jeu à faire usage de l’illusion isométrique, Echochrome (Playstation 3) et Naya’s Quest (Web), avaient déjà largement exploité ce filon, et beaucoup plus profondément que lui. Mais Monument Valley se démarque de ces derniers par son élégance et sa simplicité. En évitant de proposer des puzzles trop compliqués, en privilégiant l’esthétique à la réflexion pure, il reste accessible à tous les publics et touche à quelque chose d’universel. On ne sait pas vraiment quoi, mais si on le trouve, promis, on fera une capture d’écran.

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