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[Test] Je n’aime pas les montres, et j’ai passé une semaine avec la Moto 360 (2015)

Ce test a été réalisé par quelqu’un qui n’a pas porté de montre, connectée ou non, depuis 15 ans. La Moto 360 (2015) relève le défi de le faire changer d’avis. Verdict.

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Je n’aime pas les montres. Je n’ai pas mis de montre à mon poignet depuis presque 15 ans. Quand les montres connectées sont apparues, j’ai tout de suite vu ça comme des gadgets inutiles. Déjà qu’avoir l’heure à son poignet ET sur son mobile, c’est redondant, alors si en plus il faut recharger la montre tous les soirs… Pourtant, j’ai passé une semaine avec la nouvelle Moto 360 (2015), la version masculine 42 mm. Elle était tout le temps accrochée à mon poignet, sauf pour dormir (elle me gêne) et me doucher (le cadran de la montre est étanche… mais le bracelet en cuir doit éviter le contact avec l’eau, malin). Alors, est-ce que cette semaine m’a fait changer d’avis ? Réponse, avec un maximum d’objectivité, et un brin de mauvaise foi.

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Moto 360 (2015)[attr style= »color:white; background-color:#60b7cd; « ]

OS, Android Wear

Dimensions:42 x 42 x 11.4 mm

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Poids, N.C

Taille écran: 1.37 pouces

Écran, IPS

Définition:360 x 325 pixels (263 ppi)

Processeur, Qualcomm Snapdragon 800 quatre cœurs (1.2 GHz)

Mémoire: 4 Go

RAM, 512 Mo

Batterie:300 mAh

Prix, 299 €[/table]

Premier soir : C’est quand que ça donne l’heure ?

Une montre classique, on l’achète, on règle l’heure si besoin et on est parti. Une montre connectée… Le premier soir, j’allume ma Moto 360 (2015). « Merci de télécharger l’application Android Wear sur votre smartphone ». Bon. « Activez le Bluetooth ». Ok. « Vérifiez que les codes correspondent ». C’est le cas. « Patientez pendant la synchronisation des applications ». Bien. La Moto 360 s’allume. « Une mise à jour d’Android Wear est disponible, merci de redémarrer pour l’appliquer »… Bref : toute l’opération a pris environ 10 minutes. Ce n’est qu’après que j’ai pu serrer la montre autour de mon poignet et voir l’heure. Pendant 5 secondes. Parce la Moto 360 s’est mise à vouloir me montrer (avec beaucoup d’enthousiasme, il faut le reconnaître), tout ce qu’elle était capable de faire. Et c’est parti pour swiper à gauche, à droite, en haut, en bas… Après avoir jonglé joyeusement avec les notifications test, la Moto 360 se calme, et me laisse (enfin) voir l’heure.

La Moto 360 (2015) est assez fine
La Moto 360 (2015) n'est pas trop épaisse

Profitant de l’accalmie, je détaille un peu l’objet. Contrairement à la première du nom, la Moto 360 ne me semble pas trop épaisse. Le bracelet en cuir noir présente de très jolies finitions et le bouton est idéalement placé pour que l’index s’y pose de manière naturelle. Esthétiquement, la Moto 360 est une réussite. Et ça se poursuit côté écran. La version Homme 42 mm affiche une définition de 360 x 325 pixels, pour une résolution de 263 ppi. Largement suffisant pour une vision confortable. Vous pouvez même oublier « l’Ambient display », qui ajuste la luminosité automatiquement : à 1 sur 5, c’est assez, même au soleil.

Jour 1 : My name is Bond… James Bond

Comme souvent avec les nouveaux gadgets (et lors d’un test d’appareil bien sûr), on essaye un peu tout, histoire de faire le tour des possibilités. Ce premier jour en compagnie de la Moto 360 (2015) est l’occasion de lui parler en me prenant pour un agent secret en mission. Toutes les commandes vocales y passent : prendre une note, programmer une alarme, afficher le rythme cardiaque ou le nombre de pas, lancer le chronomètre, etc. Le résultat est probant, mise part l’activation via le fameux « Ok Google », dont la reconnaissance est un peu hasardeuse.

Merci Moto 360 (2015) de me rappeler de boire plus d'eau
La Moto 360 (2015) a du mal avec les environnements bruyants

Pour ce qui est de la diction de SMS, il faut savoir que la Moto 360 (2015) ne prend pas en charge la ponctuation, sauf si vous l’énoncez clairement. Vous devrez donc dire « Bonjour virgule comment ça va point d’interrogation moi ça va bien point d’exclamation même si je suis un peu fatigué point ». Là-dessus, rien à dire : la retranscription a toujours été parfaite lors des tests, même si le système n’est pas très pratique. En revanche, pour les réponses courtes (« Ok », « Ça marche », « À plus tard »), ne pas avoir à se saisir du smartphone se révèle pratique… Du moment qu’il n’y a pas trop de bruit autour bien sûr. Dans un environnement légèrement bruyant, mon SMS s’est transformé en recherche Google sur un clip des Wriggles, allez comprendre !

Jour 2 : Jusqu’à l’épuisement

Le deuxième jour, c’est test de la batterie ! Partant de 100 %, je m’affaire à activer l’écran toutes les 10 minutes, à envoyer des SMS à la voix, à programmer des rappels, à lire tous mes mails et mes textos sur la Moto 360 (2015), à vérifier que mon cœur bat toujours, bref : j’essaye de la pousser à bout pour voir combien de temps la batterie peut tenir. Résultat : à la fin d’une journée intensive, vers 18h, la montre connectée termine à 38 %.

La Moto 360 (2015) est assez endurante
La batterie de la Moto 360 (2015) tient plutôt bien la route

Sachant qu’il y a peu de chances que vous vous en serviez autant, sauf à avoir 52 applications Android Wear, dites-vous qu’une journée normale drainera entre 30 et 40 % de batterie. Une bonne surprise, mais cela n’empêche pas de devoir la recharger tous les soirs pour ne pas tomber en rade le lendemain midi. Et pour information, j’ai aussi laissée la Moto 360 (2015) toute une journée à plat sur une table, sans la toucher. Partie de 100 %, elle a terminé à 94 % en début de soirée. En veille, la batterie tient bon.

Jour 3 : Trop de notif tue la notif

Étant désormais habitué au fonctionnement de la Moto 360 (2015), j’oublie qu’elle pèse sur mon poignet (c’est une image, elle est légère) et prend le réflexe de regarder mes notifications dessus. Le problème, c’est que j’utilise Pushbullet, aussi bien au travail que chez moi. Quand un SMS arrive : le mobile vibre, la montre vibre, et la notification s’affiche sur le PC. La reconnaissance vocale a beau bien fonctionner, c’est quand même plus rapide de répondre avec le clavier de l’ordinateur.

Un SMS sur la Moto 360 (2015)
Les notifications sur la Moto 360 (2015), c'est parfois pratique

Au fil de la journée, je ne regarde même plus la montre, et elle finit par m’agacer un brin puisque je dois quand même supprimer les notifications du cadran pour ne pas être envahi. Moralité : la Moto 306 (2015), ou d’ailleurs n’importe quelle montre connectée Android, est à considérer comme un second écran de smartphone. Heureusement, il est très facile de choisir quelles applications affichent leurs notifications sur le cadran, de sorte que vous pouvez par exemple ne garder que les SMS et l’agenda.

Jour 4 : Android Wear, on s’y perd

Même si vous pouvez gérer votre Moto 360 (2015) depuis votre poignet, le plus simple est de passer par l’appli Android Wear sur votre smartphone. Et au bout de quelques minutes d’utilisation, le constat est simple : l’appli Android Wear est un joyeux bazar. Certes, il y a beaucoup de paramètres accessibles, mais tous sont éparpillés, de sorte qu’il faut fouiller pour trouver celui qui nous intéresse. Certains, comme le choix des applications par défaut, se retrouvent même en double.

La gestion de la Moto 360 (2015) peut être compliquée
L'application Android Wear est un peu trop confuse

Google devrait repenser entièrement l’interface de son application. Personnellement, je n’aurais rien contre une simple liste de paramètres, similaire à l’application éponyme de nos smartphones et tablettes. Moins graphique, certes, mais beaucoup plus lisible.

Jour 5 et 6 : White screen of death

Ces premiers jours avec la Moto 360 (2015) m’ont fait penser à une colocation. Au début, on essaye de se montrer à son avantage, on fait attention, on s’apprivoise. Et puis, alors que tout se passe bien, Jean-Paul (je n’ai rien contre les Jean-Paul) laisse traîner ses chaussettes sur le canapé du salon. Là, c’est un peu pareil. Alors que je préparais la vidéo 12 trucs et astuces pour la Moto 360 (2015) et Android Wear, la montre perd la connexion Bluetooth après l’astuce 12 (connecter l’appareil en Wi-Fi). Jusque-là, rien d’alarmant, sauf qu’après plusieurs tentatives d’appareillage, une fois le Wi-Fi coupé, impossible de reconnecter les deux engins. C’est là que la Moto 360 (2015) capitule et m’affiche une sympathique carte : « Interruption de la connexion. Veuillez rétablir la configuration d’usine ». Je vous demande pardon ? Mon téléphone est juste à côté, le Bluetooth est fonctionnel, et je dois repartir de zéro pour que cela marche ? Eh bien oui, pas d’autre choix. Résultat : je perds toutes les données relatives à mon activité sportive… Sans compter que je dois encore attendre 10 bonnes minutes que la montre daigne fonctionner à nouveau.

La Moto 360 (2015) a quelques soucis de connexion
Inutile de tenter, ça ne marchera pas...

Simple mésaventure ? J’étais tenté de le croire, jusqu’à que ce fâcheux incident se reproduise dès le lendemain matin. C’est encore plus incompréhensible. J’ai simplement rallumé la montre, et après quelques minutes, la notification fatidique apparaît de nouveau. Obligation de réinitialiser la Moto 360 (2015)…

Pour ne pas fausser mon jugement, je vais mettre ça sur le compte du modèle de test. Espérons juste que le souci ne se généralise pas. Deux retours forcés à la configuration d’usine en une semaine, c’est totalement inacceptable.

Jour 7 : c’est l’heure des adieux

Je retire la Moto 360 (2015) de mon poignet, avant de commencer à rédiger ce test. Posée à mes côtés, je lui jette quelques regards distraits, avant d’oublier sa présence. Pushbullet reprend son rôle de « mirroring », brisant un peu plus le lien qui m’a uni à cette montre l’espace de quelques jours. Elle ne me manque pas, les fonctionnalités proposées étant loin d’être indispensables à mes yeux. J’ai vécu sans, je continuerai à vivre sans. Au final, l’objet n’aura pas réussi à créer le besoin.

La Moto 360 (2015) est triste de me quitter
Ne fais pas cette tête, ce n'est pas toi, c'est moi...

Entendons-nous bien : la Moto 360 (2015) n’est PAS une mauvaise montre connectée. Design élégant, fonctionnalités à perfectionner, mais rapides à prendre en main et assez utiles, autonomie dans la moyenne haute, personnalisation assez poussée… La nouvelle smartwatch de Motorola mérite un solide 7.5/10 (moins un point si les problèmes de connexion persistent). Simplement, elle ne fait rien de plus que mon smartphone et quelques applis ne font déjà. Tout au mieux, elle évite de temps en temps d’avoir à sortir son mobile, mais en ce qui me concerne, j’ai la chance de pouvoir prendre quelques secondes pour le faire, sans que cela gêne mon quotidien.

En revanche, si pour vous, chaque minute compte, avoir un deuxième écran au poignet est effectivement un gain de temps appréciable, et la Moto 360 (2015) remplira parfaitement son office. Un compagnon utile pour certain, un gadget dispensable pour d’autres. Et vous, vous appartenez à quelle catégorie ?

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